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À Paris, un nouveau listening bar, inspiré du Japon, a vu le jour dans la plus grande discrétion et attire déjà de nombreux passionnés de musique. Derrière cette ouverture se trouvent Julien et Stéphane, deux mélomanes ambitieux et anciens alumni de notre programme Accélération Paris (Saison 8).
Retour sur une aventure audacieuse ⬇️
Hello Julien & Stéphane, pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Julien : Bonjour, je m’appelle Julien Chavane, je suis né à Paris. Je suis un enfant du 15ᵉ et j'ai passé 15 ans à l’étranger entre Londres, Amsterdam et Buenos Aires. J’ai travaillé dans la publicité pendant 15 ans en tant que producteur exécutif, ce qui n’a rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui. Avec Stéphane, on s’est rencontré il y a maintenant 15 ans.
Stéphane : Stéphane Darras, parisien également. J'ai été disquaire pendant 14 ans chez Virgin Megastore. Ensuite, j'ai travaillé deux ans au siège pour la section vinyles. Après ça, j’ai fait 10 ans de restauration.
Quand et comment est né votre projet de Notre Dame ?
Julien : J'ai beaucoup voyagé au Japon et en Corée, où j’ai découvert les jazz kissa, les music bars, record bars et autres LP bars. J'ai eu un vrai coup de cœur pour ces endroits. Stéphane adore la musique et allait souvent aux soirées Despacio. On partageait tous les deux cette passion. J’ai dit à Steph de me rejoindre à Tokyo pour lui montrer. On a fait la tournée des listening bars là-bas et on a découvert tout cet univers.
Stéphane : Oui, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à réaliser, sans faire de copier-coller bien sûr. On est parisien, avec une façon de se comporter à Paris que tu ne peux pas avoir au Japon et inversement.
Julien : Donc l’idée, c’était d’avoir une très belle collection musicale, un très beau système son, et aussi d’être un bar: un endroit social, de partage, avec des bonnes boissons et un endroit où on peut manger.
Il était quand, ce voyage au Japon qui a initié l’idée ?
Stéphane : En 2017, c’est là que commence l’ébauche du projet, le fantasme d’avoir un bar ensemble.
Julien : Et en 2019, on commence à mettre nos idées sur papier.
Stéphane : Puis le COVID est arrivé et nous avons pu peaufiner le projet. C’est là que nous avons découvert l’Accélération de Service Compris via Instagram.
Quel a été l'impact de Service Compris sur votre projet ?
“On est revenu l’année d’après mieux préparé avec un business plan total. Et ça s’est bien passé à priori puisqu’on a été pris cette fois-ci !” - Julien Chavane, co-fondateur de Notre Dame Music Bar
Julien : Après le COVID, nous avons participé au programme Accélération et nous sommes passés au premier jury en 2021. Effectivement, on avait mis l’accent sur le concept, le sound system et la musique, qui était pour nous la valeur ajoutée. On savait très bien ce qu’on allait proposer pour les liquides et les solides, mais on a mis le forcing sur l’expérience. On est revenu l’année d’après mieux préparé avec un business plan total. Et ça s’est bien passé à priori puisqu’on a été pris cette fois-ci !
Aujourd’hui, Notre Dame a ouvert ses portes. Pouvez-vous nous présenter le concept ?
Julien : “Pourquoi Notre Dame ?”, c’est la question de base, celle qu’on nous pose tout le temps. Notre Dame, c’est la cathédrale du son. C’est un endroit où on écoute la musique religieusement en haute-fidélité. Ce n’est pas un club, ce n’est pas trop un endroit de fête, c’est un endroit d’expérience pour apprécier la musique.
Stéphane : Ce n’est pas un endroit de geek non plus, mais un lieu vivant et parisien. Nous ne sommes pas un club, mais un listening bar. On aime beaucoup le terme de narration musicale. Passer des disques, c'est raconter les histoires des artistes, et nous, on a plutôt l’intérêt de présenter l’œuvre du début à la fin, de passer du jazz à la soul, de la soul à du rock et du rock à du rap.
“Il y a récemment une surutilisation du terme “bar audiophile”, terme utilisé à partir du moment où il y a deux enceintes et deux platines. Nous, nous n’utilisons jamais cette expression. On se définit simplement comme un listening bar. Bien qu’on propose un des meilleurs système son audiophile sur Paris.” - Julien Chavane, co-fondateur de Notre Dame Music Bar
Et qu’est-ce qu’on y mange ? Qu’est-ce qu’on y boit ?
Julien : Nous ne sommes ni un bar à cocktails ni un bar à vin. Nous proposons tout à la carte. Nous avons travaillé avec Elsa Leblanc (ex-Combat) pour créer une carte de cocktails influencée par nos voyages. Il y a un Tonic, un Sour, un Spritz, un Short et deux cocktails sans alcool... Mais on fait aussi des classiques comme Negroni, Gin Tonic, Whisky Highball et Boulevardier.
Nous avons une belle carte de vins, principalement nature, bio et biodynamique. On travaille également avec Damien Lacour, le sommelier de chez Jones à Voltaire.
En bière en pression, on a de l’Asahi, bière japonaise, clin d’œil aux Music Bars au Japon et la Deck & Donohue, bière de la région parisienne..
Et vous avez aussi une proposition sans alcool assez développée. C’est un choix ?
Julien : On a toujours voulu avoir une proposition forte, sans alcool, car il y a beaucoup de gens qui ne boivent pas d’alcool. Notre proposition est donc assez variée et pour tous les goûts.
Stéphane : Pour la partie food, nous travaillons avec notre ami Hugo Giudicelli, ancien chef du Café du Coin et qui a pris les rênes de l’Orillon à Belleville. Il a suivi les différentes étapes du projet. On lui a donné une ligne directrice, un cahier des charges pour développer notre carte.
Julien : En fait, on lui a vraiment expliqué ce qu’on voulait. On n’a jamais voulu être un restaurant. Nous sommes un bar, donc on voulait partir sur du grignotage sans forcément partir sur de la planche. On a un bel endroit, une belle bibliothèque musicale, une belle bibliothèque de vins et de spiritueux et on voulait mettre la proposition food au même niveau.
Pourquoi aviez-vous besoin de l’accompagnement Service Compris ?
Stéphane : J'ai travaillé 10 ans dans la restauration, mais créer un nouveau concept de bar était un tout autre défi. Grâce à notre mentor Ludovic Dardenay, nous avons pu avancer sereinement à chaque étape. Nous avons bénéficié de tout son réseau.
“Sans l’aide de la courtière que Service Compris nous a présentée, je ne sais pas si on aurait pu obtenir, le montant de notre prêt bancaire. Puis le soutien moral dont nous avons bénéficié, le mentorat et le réseau ont été essentiels.” - Stéphane Darras, cofondateur de Notre Dame Music Bar
Julien : Nous avons visé grand. Comme c’est un projet de vie, dès le début, j’ai dit à Stéphane qu’ouvrir un simple bar de quartier n’aurait pas beaucoup d'intérêt pour nous. Nous voulions aller plus loin, réaliser quelque chose de plus ambitieux. Nous avions une vision claire et déterminée.
Stéphane : On voulait créer un bar de destination, pas gérer un bar de flux.
Julien : C’était un challenge ! Donc Service Compris parce que voilà : le soutien moral, le mentorat, les contacts, l’aide au quotidien et les conseils.
Stéphane : En fait, tu avances sereinement, tu ne te poses pas de questions.
Qu’est-ce qui a été le plus dur dans votre aventure et comment l’avez-vous surmonté ?
Julien : Obtenir le prêt a été le plus dur. Ça a pris quatre mois au lieu d’un. Mais avec Service Compris, nous avons avancé sereinement malgré les galères classiques de tout entrepreneur.
Vous avez ouvert depuis quelques mois déjà. Comment ça se passe ?
Stéphane : Nous avons ouvert officiellement, il y a 2 mois. Nous avons déjà rencontré plusieurs surprises… Un retard de deux mois dans les travaux, une machine qui fuit, des toilettes qui dégorgent en présence de clients, le sound system défectueux… Mais c’était une période qu’on s’était fixée en se disant qu’on ne ferait pas de promo tout de suite le temps de se roder : l’agencement, la partie technique, voir que toutes les machines sont au bon endroit, qu’elles fonctionnent. On commence à être satisfait de tout cela, de notre outil de travail même s’il y a encore des petites choses à fixer.
Une question qu’on se pose forcément quand on parle d’une ouverture de bar en milieu urbain : comment avez-vous été reçus par les voisins ?
Stéphane : On a passé quasiment un an, pendant les travaux et avant à roder, à faire tous les cafés et les restos du coin. On s’est présenté à tout le monde. Donc avant l’ouverture, les gens nous connaissaient déjà.
C’est un conseil que vous donneriez ?
Julien : Oui, d’aller de l’avant, d’aller rencontrer le voisinage pour expliquer ce que vous allez faire de ce lieu, qui vous êtes, c’est super important ! Cela permet aussi de résoudre rapidement des petits soucis comme quand il vous manque un fût de bière par exemple !
Stéphane : Respecter les voisins et faire le premier pas est essentiel, surtout dans un quartier village comme le nôtre.
À suivre de près !
Horaires d'ouverture 🕦 :
Lundi : 17 h 00 - 23 h 30
Mardi : 17 h 00 - 23 h 30
Mercredi : 17 h 00 - 23 h 30
Jeudi : 17 h 00 - 23 h 30
Vendredi : 17 h 00 - 01 h 30
Samedi : 17 h 00 - 01 h 30
Dimanche : Fermé
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